Ce bâtiment poteaux-poutres a été construit dans le but de mieux préparer les chantiers suivants, pour protéger les matériaux des intempéries, et a vocation à devenir ensuite un atelier artistique.
Deux blocs d'1m3 récupèrent les eaux pluviales recueillies sur le toit. Il s'agit de notre premier travail de charpente d'envergure, qui a - là encore - permis de faire des tests, de repérer des erreurs.
Sous l'appentis, 4500 briques de terre crue et paille de lin ont été façonnées durant un été et demi. La paille de lin a été préférée car ses fibres solides maintiennent la structure des briques, alors que la paille de blé est très cassante. Les briques ont été moulées selon une technique rudimentaire mais efficace, déjà utilisée en Égypte ancienne.
On mélange, par foulage au pied, de la terre dont on a extrait les pierres, du sable et de la paille. Les briques sont formées dans des moules en bois, puis laissées au sol à sécher.
D'anciennes briques de terre crue ont également été récupérées sur la commune du Tâtre. Appelées « clairons » ou encore « doucins », ces briques sont plus lourdes et compactes que celles faites sur place : les anciens connaissaient mieux les natures de terre adaptées à leur fabrication.
Les briques ont été utilisées par la suite pour la construction de la maisonnette.